Depuis 2019, l’ESAD Orléans déjoue les règles de la communication. Notre école n’a pas d’identité visuelle… Ou plutôt celle-ci est renouvelée tous les ans, dans la mesure où le monde de l’art et du design est lui-même fait de mondes en mouvement, pluriels, polymorphes… Année après année, donc, les identités visuelles de l’ESAD Orléans se superposent et s’entremêlent. 

À l’heure de l’hybridation des médiums dans les champs du design, la création visuelle explore des frontières de plus en plus floues entre le réel et le virtuel. Comment appréhender l’état des images ? Qu’est-ce qui les compose, et comment les percevons-nous ?

Pour l’année scolaire 2025-2026 l’ESAD Orléans met l’accent sur ses orientations artistiques et pédagogiques avec notamment l’ouverture d’une première année commune Architecture/Design en partenariat avec l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Val de Seine (ENSAPVS) mais aussi le lancement de 4 formations en apprentissage dont une autour du jeux vidéo et des arts numériques ou encore de la médiation autour de l’image mais aussi de l’art computationnel.

Pour la première déclinaison de l’année, c’est l’architecture et le design qui sont mis à l’honneur. Partant de fragments d’architecture prélevés dans l’école, plusieurs éléments sont scannés, venant révéler l’invisible. L’espace capturé entre dans un processus computationnel intégrant l’intelligence artificielle. Forte de la symbolique de l’hybridation prenant forme dans une salle vouée aux imaginaires hétérotopiques, la voûte du studio photo sort de l’ombre. De cette matière scannée naît une fractale, reflet déformé et amplifié du réel. Les volumes sont dépliés, étalés en plans à travers leurs UV maps. Ce nouvel artefact s’imprime sur la bâche de l’école comme la mémoire numérique d’un lieu réinventé par son histoire.

Pour la deuxième année consécutive, c’est Margaux Deroite, étudiante-chercheure en DSRD à l’ESAD Orléans qui est en charge de l’identité visuelle de l’école.