Notre époque a besoin de designers, c’est-à-dire de personnes capables de capter les signaux du monde tel qu’il va et de le rendre meilleur. Pour cela, les designers doivent être en mesure de dialoguer avec les ingénieurs, les architectes, les administrateurs, les politiques, comme avec les usagers. Le designer du XXIe siècle doit maîtriser les méthodes de son métier, posséder la sensibilité de l’artiste et pouvoir s’appuyer sur une solide formation qui permet d’établir de véritables dialogues entre experts.
C’est pourquoi, de la deuxième année au DNSEP, la pédagogie est adossée à la recherche, véritable colonne vertébrale de la formation. Sensibilisation à la recherche d’abord, sous la forme de “sondes”, initiation ensuite sous la forme de “ programmes de recherche en art et en design”, la recherche à proprement parler relevant du troisième cycle. Renforcé et structuré, le troisième cycle participe à part entière à l’activité de recherche des autres cycles.
Le premier cycle permet de répondre à cette question : si chacun ou chacune ne peut pas être spécialiste en tout, comment permettre à chacune ou chacun d’avoir eu une expérience en tout ? La première année délivre des enseignements « fondamentaux », permettant d’aborder tous les matériaux, y compris électroniques et numériques, et donnant aux étudiants la capacité de mener, en pleine autonomie, les projets de 2e et 3e année (dont leur projet personnel). La 2e et 3e année préparent au deuxième cycle, tout en donnant aux étudiants une assise solide pour entrer dans le monde du travail, changer d’école ou poursuivre à l’université, en France ou ailleurs.
Chacun des deux cycles reposent sur deux “axes” (Design Objet Espace / Design Visuel et Graphique ; Design des Communs / Design des Média) qui transmettent les savoirs et pratiques du design d’aujourd’hui. Pour les étudiants, cela signifie acquérir une maîtrise technique et conceptuelle (matériaux, machines, langages). Sur ce point, à l’ÉSAD Orléans, nous pensons qu’un renforcement de l’apprentissage des langages, machines et techniques numériques est nécessaire. Les étudiants doivent aussi être en capacité de mettre en tension l’ensemble de ces savoirs et techniques avec les questions et enjeux contemporains, tels que l’écologie, les mutations de l’écrit, la marchandisation des données, la logique industrielle de l’innovation… C’est au deuxième cycle que s’opère cette dernière articulation.