LES CYCLES DE LECTURE
L’ÉSAD Orléans, en partenariat avec la Librairie Les Temps Modernes, propose tout au long de l’année des conférences à l’occasion de sorties littéraires.
L’accès à ces conférences est conditionné à la présentation d’un passe sanitaire valide.
28 octobre 2021 : Reine Prat pour son nouvel essai Exploser le plafond : précis de féminisme à l’usage du monde de la culture
L’ÉSAD Orléans, en partenariat avec la librairie Les temps modernes et les éditions Rue de l’échiquier, ont le plaisir de recevoir l’autrice Reine Prat à l’occasion de la parution de son dernier livre Exploser le plafond : précis de féminisme à l’usage du monde de la culture. Dans cet essai, Reine Prat revient sur le fonctionnement interne du secteur, ses caractéristiques structurelles et la récente mise en lumière d’une réalité longtemps camouflée : censé promouvoir l’ouverture et la diversité, cet univers cultive en réalité l’entre-soi et reste un bastion d’hommes blancs, cis-hétéros, issus des classes moyennes et supérieures, y compris dans des professions fortement féminisées comme le livre.
Autrice de deux rapports ministériels « pour l’égalité entre les femmes et les hommes dans les arts du spectacle », publiés en 2006 et 2009, Reine Prat porte une réflexion unique sur le sujet, puisqu’elle décrypte des mécanismes, qu’elle a observés de l’intérieur, et donne à entendre la pluralité des voix de celles et ceux qui font la culture et les arts aujourd’hui.
20 janvier : Ariel Kyrou pour échanger sur son ouvrage Dans les imaginaires du futur, entre fins du monde, IA, virus et exploration spatiale.
Inscrivez-vous à la conférence en cliquant ici.
L’ÉSAD Orléans, en partenariat avec la librairie Les Temps modernes, a le plaisir de recevoir l’auteur Ariel Kyrou pour une conférence et un temps d’échanges autour de son ouvrage Dans les imaginaires du futur, entre fins du monde, IA, virus et exploration spatiale.
Dans ce livre, Ariel Kyrou invite à puiser dans les séries TV et les films de cinéma, les BD, les romans de science-fiction, des pistes pour tenter de sortir de l’impasse et de la sidération que suscite en nous la contradiction entre l’accélération technologique vertigineuse et l’apocalypse environnementale annoncée. Il convoque une pensée proche de celle des philosophes Bruno Latour et Bernard Stiegler, comme du romancier Alain Damasio qui fournit d’ailleurs une “volte-face” à l’ouvrage.
Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, Ariel Kyrou fonde l’entreprise Moderne Multimédias en 1987 avec Henry-Hubert Godfroy et participe en 1995 à la création du Virgin Megaweb, l’un des premiers sites Web français. Il est aujourd’hui encore directeur associé de Moderne Multimédias.
Antoine Dufeu
Plus d’informations à venir.
LES RENDEZ-VOUS DE L’ÉSAD
Cycle de 7 conférences du mercredi 27 octobre 2021 au mercredi 12 janvier 2022
Ce nouveau cycle de conférences vient prolonger, par la rencontre avec les auteurs, artistes et designers, différents aspects des enseignements de l’école. Pensées comme outil de veille et balises historiques, ces conférences se donnent pour objet d’explorer les enjeux d’un design relié aux nouveaux champs du faire à l’heure de la numérisation du monde et de la transition écologique. Lieu d’écoute et d’échange, elles sont ouvertes aux questionnements que rencontrent les étudiants et les étudiantes au fil de leur parcours. Elles sont obligatoires pour les étudiantes et étudiants de premier cycle et deuxième cycle.
Les conférences se déroulent le mercredi après-midi à l’auditorium du Musée des Beaux-arts (Place Sainte-Croix) ou de la Médiathèque d’Orléans (Place Gambetta), entre 14h et 17h (horaires et lieux précisés en fonction des conférences ci-dessous).
L’accès aux conférences est conditionné à la présentation d’un passe sanitaire valide.
Calendrier
27 octobre 2021 : Julien Imbert et Ariel Martin Pérez, du collectif Velvetyne
sur une proposition de Loïc Le Gall (auditorium de la Médiathèque d’Orléans)
Velvetyne fête cette année ses dix ans d’existence. Apparu d’abord confidentiellement, il n’a pas tardé à bousculer le paysage de la création typographique en proposant des typographies étonnamment libres, gratuites et open-source. Comment est née cette aventure ? Quelles en sont les perspectives ? Comment l’expérience de la création au sein d’un collectif s’articule avec le cheminement individuel ? Deux membres du Velvetyne (Julien Imbert et Ariel Martin Pérez) viennent nous en parler.
17 novembre 2021 : Aniara Rodado, chorégraphe, artiste et doctorante en sciences et arts à l’École Polytechnique de Paris
sur une proposition de Marie Lechner (auditorium du musée des Beaux-arts)
Chorégraphe, artiste et chercheuse, Aniara Rodado explore la sorcellerie et les relations interspécifiques à partir du monde végétal d’un point de vue transféministe. Sa pratique chorégraphique entend aller au-delà de la danse et au-delà du corps humain, pour mieux questionner le contexte actuel de crise écologique et de fétichisation techno-scientifique, dont la tendance à standardiser les diverses formes de vie à toutes les échelles, touche aussi bien les corps, que ses alliances et ses savoirs. Ses performances, installations, textes, vidéos, pièces de danse etc, sont créés sous code ouvert et avec une préférence pour les anciennes/low technologies et le bricolage domestique.
Artiste associée au centre d’art l’Antre Peaux (Bourges) et chercheuse associée dans le cadre du projet « Healing Rencontres de guérison : Réinventer une médecine indigène dans la clinique et au-delà » porté par le Cermes3, centre de recherche sur la médecine, les sciences, la santé, la santé mentale et la société (Paris), Aniara Rodado est également doctorante en sciences et arts à l’École polytechnique de Paris.
Ces dernières années, son travail a été présenté notamment au Click Festival au Danemark, à La Casa Encendida à Madrid, au Centro de Cultura Digital à Mexico ainsi qu’ au Transpalette à Bourges, où elle était également co-commissaire de l’exposition Ou/Vert Phytophilie, Chlorophobie & Savoirs Situés. En 2010, elle a remporté le prix de la création danse et nouvelles technologies au Festival Les Bains Numériques.
24 novembre 2021: Isabelle Daëron, designer et chercheuse
sur une proposition de Claire Le Sage (auditorium du musée des Beaux-arts)
Designer et chercheuse en design, diplômée de l’ENSCI-Les Ateliers et de l’Esad à Reims, Isabelle Daëron conçoit des scénarios articulant ressources naturelles et habitabilité. Son approche est protéiforme et s’inscrit dans les domaines du design produit, design urbain et design d’espace. Ses projets mettent en perspective l’importance de l’enjeu environnemental actuel et leur champ d’application (flux, mobilité, espace public) tout en valorisant les ressources disponibles sur le territoire auquel ils sont attachés. Mais ce qu’elle ne dit pas c’est son regard si poétique sur la vie que l’on retrouve dans les dessins rayonnants et vibrants de couleurs de ses projets, partie intégrante de sa création.
1er décembre 2021 : Laurence Allard, sociologue des usages numériques et chercheuse à l’IRCAV
sur une proposition de Nicolas Tilly (auditorium du musée des Beaux-arts)
Laurence Allard, Maîtresse de conférences, Sciences de la communication, Université de Lille/Fasest-Ircav/Paris Sorbonne Nouvelle, Labo Citoyen
« Le smartphone comme caméra-stylo : du mobtexte à l’algo-ritournelle », les ambivalences d’un numérique décolonial
Cette conférence développera l’hypothèse du smartphone comme « caméra-stylo » au travers d’un corpus diachronique de « mobtextes » contenus textuels composites créés à partir d’applications, de Snapchat à TikTok. Les enjeux de la prise de parole des sujets minorés seront documentés en regard notamment d’une campagne de mobilisation intitulée « #nocongophone » qui plaide pour une décolonisation du numérique.
8 décembre 2021 : Magalie Rastello, du studio MAGMA
sur une proposition de Caroline Zahnd (auditorium du musée des Beaux-arts)
Magalie Rastello est designer, chercheuse, enseignante en design et co-fondatrice du studio Magma.
Formée en design d’espace à l’Ensba Lyon, elle s’intéresse à l’espace public, aux pratiques collaboratives et aux méthodes de création ouvertes et contextualisées. L’expérience de la recherche, à travers le Post-diplôme de l’Esadse et les programmes de recherche de la Cité du design de Saint-Etienne, l’amène à considérer la place de l’enquête et de l’expérimentation dans les démarches de design. Au sein du studio Magma, en duo avec Marcelo Valente, designer et maker, elle développe des projets qui croisent conception numérique et pratiques artisanales, notamment autour du matériau terre.
À partir de la démarche et des projets du studio, cette conférence sera l’occasion d’aborder les sujets suivants :
– l’objet comme générateur d’espaces de partage et vecteur d’imaginaires communs au sein de pratiques collaboratives situées,
– la matérialisation de données « affectives » en objets tangibles, expérimentations autour du support disque,
– le designer face à l’urgence de réinventer les modalités de sa pratique : ressources, procédés et fabrication d’outils.
5 janvier 2022 : Diego Landivar, enseignant chercheur en Sciences économiques et co-fondateur d’Origens Media Lab
sur une proposition de Sylvia Fredriksson (auditorium du musée des Beaux-arts)
Comment faire atterrir les organisations de l’Anthropocène et fermer les futurs obsolètes ?
Diego Landivar est Docteur en sciences économique, ancien élève Normalien de l’Université Paris-Saclay, co-fondateur et directeur du laboratoire Origens Medialab. Ses travaux portent sur les reconfigurations ontologiques, le droit de la nature et des non-humains, le statut des objets techniques, les controverses, l’anthropocène ou encore les ontologies territoriales.
Aux côtés d’Alexandre Monnin et Emmanuel Bonnet, Diego Landivar identifie des pistes pour philosopher, enseigner et enquêter dans l’Anthropocène. Leur ouvrage Héritage et fermeture: une écologie du démantèlement, paru aux éditions Divergences en 2021, convoque les humanités numériques, la philosophie, l’anthropologie , les sciences du design et les sciences des organisations.
Le 05 janvier 2022, à 14h, Diego Landivar viendra présenter ses travaux et échanger autour de ce dernier ouvrage.
12 janvier 2022 : Émilie Rigaud, graphiste et typographe
sur une proposition des étudiant·e·s de M2 session 2020-2021 (auditorium du musée des Beaux-arts)
Où naissent les polices de caractères?
Émilie Rigaud mène ses activités autour de la typographie selon trois pôles : design, recherche et enseignement. Après un master en design graphique à l’ENSAD de Paris, elle se spécialise en design typographique à l’Université de Reading. La famille de caractères qu’elle y dessine, Coline, reçoit en 2011 le prix du Tôkyô Type Directors’ club et devient le point de départ de la fonderie « A is for fonts”. Émilie mène une thèse sur l’histoire de la typographie japonaise à l’IFRAE, elle est aussi lauréate de la Villa Kujoyama en 2020 pour son projet sur la cursivité de l’écriture japonaise.
À travers des cas d’étude, Émilie Rigaud présentera les différentes formes que peuvent prendre la création de caractères typographiques et la façon de la nourrir par la recherche.
LES CONFÉRENCES EN PARTENARIAT
19 octobre 2021 : Gérard Wajcman, L’empreinte de la Shoah dans l’art contemporain (en partenariat avec le CERCIL – Musée Mémorial des enfants du Vel d’Hiv)
Dans son livre, L’objet du siècle paru en 1998 aux éditions Verdier, Gérard Wajcman tente de désigner l’Objet du XXe siècle à travers les œuvres d’art, « des objets tissés d’absence » au point que l’Absence serait l’Objet. « On dira que l’absence ce n’est pas vraiment un objet (…) mais qui niera qu’on s’y cogne parfois durement ? Et comment ne pas buter contre le fait qu’au cœur même de ce siècle se sont dressées des usines à absence, conçues pour fabriquer de l’absence comme des savonnettes ? Auschwitz & Cie. »
Retour sur les débats qui ont clôturé le millénaire.