L’ÉSAD Orléans accueille Elvira Voynarovska en résidence jusqu’en juin 2021.
Elvira Voynarovska, jeune designer et plasticienne franco-ukrainienne, vit et travaille entre Orléans et Paris. Diplômée de l’ÉSAD Orléans en 2019, elle développe une démarche aux formes multiples allant du dessin aux volumes. Par sa démarche elle explore les rapports interespèces entre les humains et non humains et plus précisément les humains et les animaux. Sa recherche relativise la posture centrale de l’Homme dans son milieu, pour que celui-ci retrouve une place dans le champ du vivant. Afin de rééquilibrer nos rapports et nous mettre en tant qu’humains sur le même rang d’importance et du souci que les autres êtres, elle propose par son travail de considérer l’autrui dans un rapport à soi-même et ainsi de remettre en question nos modes de vie et de pensée. Elle questionne l’évolution de ces liens à travers la notion de la construction, de l’habitat et de toute forme d’architecture organique, archaïques et futuristes à la fois.
À la croisée de divers domaines entre la science et la poésie, l’architecture et le dessin, elle m’intéresse à la biologie, la zoologie, le biomorphisme, le biomimétisme ainsi que l’ethnologie et l’anthropologie. Ayant une posture de l’enquêtrice du monde vivant, son travail consiste à créer des liens entre les espèces et leurs expressions architecturales, pour faire voyager ces formes organiques et les adapter à notre contexte humain. Dans une démarche écologique et sensible, il lui semble important de venir chercher le savoir déjà existant dans les mondes inconnus ou moins étudiés, qui ont des solutions, transposables à notre réalité. Cette posture de doute face à nos façons de vivre et de construire, la remise en question face aux choses existantes, guide sa pensée.
Sa recherche personnelle s’oriente autour des expérimentations plastiques allant du dessin manuel au volume, afin de comprendre et d’analyser les formes et les structures qui l’entourent. Elle questionne la façon dont ses dessins deviennent des sculptures, il y a donc toujours ce va et vient entre la 2D et la 3D au sein de sa démarche. Travaillant sous forme de série ou de collection, son but n’étant pas de donner la solution mais plutôt de proposer une fiction en projetant son propre imaginaire sur notre monde actuel.
Grâce aux résidences et expositions à l’international, elle puise ses inspirations théoriques et formelles à travers la rencontre des cultures et de nouvelles formes d’habitats.