Exposition du 7 février au 6 mars 2020 à l’ÉSAD Orléans.

Proposant un point de vue au carrefour de l’art et de la science, l’exposition Mycélium, Poïétique des formes vivantes est un laboratoire d’expériences sensibles, où les processus scientifiques nourrissent une pratique sculpturale. 

Le mycélium serait le réseau neurologique de la nature. On le surnomme le Wood Wide Web. Il ramifie et lie tous les organismes vivants présents dans son environnement. 

À l’image du mycélium, cette recherche sur la mise en forme du vivant a donné lieu à de multiples variations et déclinaisons du vivant comme bio-matériau. Les découvertes et recherches fructueuses ne sont que le point de départ de nouvelles expérimentations. 

La notion de processus est ici centrale. Elle est illustrée par le choix du terme poïétique qui qualifie l’étude des processus de création en art. Faire pousser son matériau, pouvoir lui donner forme, être à l’écoute de ses besoins, en connaître les qualités et faiblesses, tous ces éléments créent une relation presque intime entre l’artiste et la matière. 

Trois grandes lignes se dégagent au sein de cet espace d’exposition : le mycélium, le SCOBY (Symbiotic Culture of Bacteria and Yest) et les cristaux. Trois phénomènes et trois installations qui relèvent d’un processus naturel et qui questionnent la matière, la temporalité, l’échelle et l’espace. 

Les visiteurs sont invités à découvrir de nouvelles formes et matières générées par le vivant à travers des ensembles d’objets, de textes, de vidéos et de photographies faisant appel aux sens visuel, tactile et olfactif. 

Mycélium a reçu le soutien de la DRAC et de la Région Centre-Val de Loire, le Centre Biophysique Moléculaire et le CNRS Orléans.
Remerciements à l’équipe pédagogique, technique et administrative de l’ÉSAD Orléans et de l’unité de recherche ÉCOLAB (responsable : Ludovic Duhem), Laurence Laboutière (mycologue) et aux membres du CBM, ainsi qu’à Charlotte Bergami (scénographie), Erwan Roussel (graphisme) et Antoine Jenniches (montage).

Chloé Jeanne est diplômée avec les félicitations du jury de l’EESAB Quimper en juin 2018. Elle entreprend ensuite un post-diplôme au sein de l’Unité de Recherche ÉCOLAB, ce qui lui permet d’être accueillie au Centre Biophysique Moléculaire (CNRS Orléans) en tant qu’artiste invitée. Elle collabore également avec la mycologue Laurence Laboutière. L’exposition Mycélium – Poïétique des formes vivantes est l’aboutissement de cette année de recherche. 

Sa pratique s’oriente vers le vivant et biomatériaux. Ses œuvres puisent dans la recherche scientifique et le design. Elle propose des installations et des sculptures prises dans des environnements sensibles de grande intensité. Espace, objets, odeurs, organismes vivants forment le vocabulaire qu’elle déploie dans un récit qui joue avec les ambiguïtés de la perception. 

chloejeanne.net